L’empreinte carbone fait beaucoup parler d’elle depuis le début des années 2000. Le concept s’est démocratisé notamment suite au protocole de Kyoto de 1995, qui a vu 184 États s’engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Qu'est-ce que l'empreinte carbone ?
L’empreinte carbone est un indicateur d’émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO2. Elle peut être calculée pour un territoire, un individu ou bien une entreprise.
Plus il y a de CO2 dans l’atmosphère, plus la planète se réchauffe ! Il est donc nécessaire d’agir rapidement pour limiter ce phénomène et les conséquences qui en découlent comme la destruction de la biodiversité ou la montée des eaux.
Même si en France, l’empreinte carbone par personne reste globalement stable depuis 1995, la croissance démographique entraîne une augmentation continue d’année en année. En France en 2019, l’empreinte carbone était estimée à 663 millions de tonnes de CO2, soit 7% de plus qu’en 1995[1].
Si les ménages ont bien évidemment leur rôle à jouer, c’est aussi du devoir des organisations et notamment des entreprises de se pencher sur le problème. Importation, production et même pollution numérique, toutes ces activités entraînent inéluctablement l’émission de gaz à effet de serre.
Alors, comment peut-on réduire l’empreinte carbone en entreprise ? Découvrez 7 conseils pour vous aider à diminuer vos émissions :
1. Limiter les déplacements professionnels et encourager les transports publics ou le covoiturage
Selon l'Agence internationale de l'énergie, le secteur du transport représente le quart des émissions mondiales de CO2, dont 75%[2] rien qu’avec le transport routier. Bien évidemment, l’avion est le moyen de transport le plus polluant, contrairement au train qui serait lui le moins polluant.
Pour les déplacements professionnels, pensez donc à privilégier le train, mais aussi le covoiturage. En ce qui concerne les trajets pour vous rendre au travail, le mieux reste de prendre les transports en commun ou bien le vélo ! De nombreuses villes soutiennent cette tendance et proposent des aides pour l’achat d’un vélo.
2. Favoriser les circuits alimentaires courts
À son tour l’alimentation représente près d’un quart de l’empreinte carbone mondiale. La production agricole en est la principale cause, et notamment l’élevage, mais pas seulement puisque le transport serait là aussi la cause de 20% des émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation.
La solution ? Privilégier les circuits alimentaires courts. D’après un sondage réalisé par le HuffPost et l’institut YouGov, 83% des personnes interrogées sont prêtes à « faire des efforts pour diminuer l’impact environnemental de leur assiette »[3].
Mais cela ne s’arrête pas là ! Pour limiter encore un peu plus votre impact, privilégiez le bio, les produits de saison et réduisez votre consommation de viande. La viande à tous les repas n’est pas nécessaire. Pourquoi ne pas instaurer un jour sans viande au sein de votre entreprise ?
Même si l’empreinte carbone liée à la consommation d’énergie reste difficile à chiffrer, celle-ci à un fort impact. Aussi, il est important de prendre le problème à bras le corps !
Avant toute chose, il est nécessaire de limiter sa consommation d’énergie. Pour cela, toutes les astuces sont bonnes : réduire l’éclairage, éteindre les appareils en veille, diminuer le chauffage… L’ADEME propose une liste de dix gestes simples pour vous permettre d’économiser l’électricité au sein de votre entreprise.
La pollution numérique est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur avec le développement d’internet et des nouvelles technologies.
Outre l’impact écologique lié à la production de nos appareils électroniques, l’utilisation et la sauvegarde de nos données consomment énormément d’énergie. Environ 10% de l’électricité mondiale serait consommée par Internet seul, ce qui en fait le 3e consommateur mondial d’électricité après la Chine et les États-Unis.
Réfléchissez bien avant d’envoyer un email à votre collègue en face de vous, car un email contenant une pièce jointe d’1 Mo, émet 19 g de CO2. Ainsi envoyer 20 mails par jour pollue autant que parcourir 100 km en voiture.
4. Favoriser le télétravail
Suite à la crise sanitaire que la France a traversé pendant plusieurs mois, le nombre de français amené à faire du télétravail a considérablement augmenté. Cette pratique était jusqu'alors moins répandu mais permet pourtant de faire de nombreuses économies. En plus de diminuer le stress, le télétravail permettrait de réduire les gaz à effet de serre, en réduisant de près de 24% les déplacements. Quand on sait que 7 salariés sur 10 en France prennent leur voiture pour aller travailler, c’est donc 3,3 millions de déplacements qui sont évités chaque semaine[4]. Les émissions générées uniquement par les voitures en France seraient ainsi réduites de 1,3 %.
Pour calculer combien de kg CO2 vous évitez, mais aussi combien d’heures vous économisez en télétravaillant, utilisez l’outil de l’ADEME ci-dessous :
5. Réduire l’utilisation du papier
Vous le savez depuis longtemps, l’usage du papier est à éviter, notamment en entreprise où sa consommation peut parfois sembler illimitée. Le papier représente 75 % des déchets du bureau. Pourtant dites-vous qu’une feuille A4 standard nécessite 5 litres d’eau à la fabrication. Quand on sait qu’il est conseillé de boire environ deux litres d’eau par jour...
Évitez donc les impressions inutiles, privilégiez le recto verso, le noir et blanc ainsi que le papier recyclé.
6. Conserver son matériel plus longtemps ou l’acheter d’occasion ou reconditionné
La pollution numérique comprend l’empreinte carbone liée à l’utilisation de nos appareils électroniques, mais aussi à leur production. Ainsi, environ 70 % de l’impact écologique d’un smartphone ou d’un ordinateur est lié à sa fabrication.
Pour lutter contre cela, une seule solution : augmenter la durée d’utilisation de nos appareils. Que ce soit le smartphone, l’ordinateur, l’imprimante, la photocopieuse ou le scanner, ces appareils peuvent encore servir. Et si ce n’est pas le cas, essayez de les faire réparer !
Afin de réduire encore plus l’empreinte carbone de votre entreprise, une bonne solution reste d’acheter du matériel reconditionné ou de seconde main. Certains sites comme Greentraders proposent ainsi de l'équipement reconditionné pour tous les professionnels.
C’est pratique, écologique et en plus économique !
7. Engagez vos collaborateurs
Enfin la bonne solution pour lutter contre le réchauffement climatique, c’est de s’y mettre tous ensemble ! Pour cela pas de secret, vous devez engager vos collègues et employés dans votre démarche écologique. Vos collaborateurs manquent parfois d’informations et ne pensent pas avoir le temps de s’engager. Il arrive parfois qu’ils se posent aussi la question de l’impact de leurs efforts à l’échelle planétaire.
Apportez-leur le savoir grâce à des formations ou des workshops sur le sujet. Donnez-leur les moyens d’être plus écolo au bureau, en leur donnant accès à des bacs de tri par exemple ou à un compost.
Tout le monde doit se sentir concerné par les enjeux environnementaux, et pour cela il est nécessaire de bien expliquer chaque geste et son impact.
Les solutions pour limiter notre impact sur l’environnement sont nombreuses
Faire le tri, ne pas jeter ses mégots de cigarettes, mettre des multiprises, économiser l’eau et le papier, faire le tri des déchets, utiliser un compost, éviter certains produits, venir au bureau à vélo, diminuer sa consommation de viande… Chacun a le pouvoir d’agir à sa manière et selon ses moyens.
L’entreprise doit jouer un rôle éducatif et permettre à toutes et à tous de prendre conscience de son impact au quotidien. Cette prise de conscience est un phénomène qui prend du temps et nécessite d’y aller doucement. Il ne s’agit pas d’imposer des règles dans votre entreprise, mais plutôt de le prendre comme un jeu et de nouer un sentiment de fierté et d’unité autour de valeurs communes.
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